Compte rendu Paris-Lyon (partie 1)
Jeudi 29/10/2009
Paris-Forêt de Sénart
42 km
Après une préparation héroïque et chaotique, nous voila partis à califourchon sur nos chars d’assaut. Ce terme est loin d’être exagéré vu le poids et la maniabilité de nos engins. Nos performances au démarrage sont assez comiques à voir. La sortie de Paris n’en fut que plus « plaisante ».
Nous avons eu la joie de traverser de bien charmantes bourgades du 94 (Ivry, Alfortville, Choisy…) puis du 91 (Montegeron, Brunoy…). Au fur et à mesure des kilomètres, les jambes s’habituent, et nous performons de plus en plus dans nos techniques de pilotage.
Pour revenir à notre trajet, celle que nous attendions avec impatience est enfin arrivée : notre première côte. Les témoins de la scène ont du passer un bon moment à nous voir souffler comme des bœufs et avancer à la vitesse d’un escargot au galop. Nous sommes finalement arrivés au bout de cet obstacle et nous avons pu savourer le seul avantage de cette montée : la descente qui a suivi.
Nous pouvons aussi évoquer l’attitude des piétons, surpris par nos chargements (nous avons même eu droit à plusieurs « vous faîtes Pékin Express ? ») ou celle des collègues cyclistes avec qui nous échangeons toujours un petit bonjour.
Au détour d’une voie rapide limitée à 110 km/h, nous avons préféré passer par la forêt pour éviter tous les radars. David en a profité pour baptiser ses chaussures toutes neuves en manquant de tomber dans une flaque de boue. Ayant gouté aux joies de la forêt et ne voulant pas la quitter, nous avons décidé de passer la nuit dans celle-ci. On se souviendra donc que notre premier bivouac eut lieu en forêt de Sénart.
Vendredi 30/10/2009
Forêt de Sénart-Bray sur Seine
73 km
Démarrage difficile après une nuit un peu agitée pour David. Après un décollage un peu tardif (9h30), notre découverte de la Seine et Marne se poursuivit tout au long de la journée. Nous sommes passés par des bleds tous plus pittoresques les uns que les autres, sous un temps gris et nuageux « à sauter d’une falaise », pour reprendre l’expression de notre vendeur de vélos. Heureusement le passage devant le château de Vaux le Vicomte nous mit un peu de baume au cœur.
Petit conseil si vos pas ou vos coups de pédales vous mènent dans le superbe village de Champeaux : n’hésitez pas à aller voir l’épicier, il est fort aimable !
Pause déjeuner dans la bourgade de Bréau. Nous pensions naïvement déjeuner sur la place de la mairie. Il faut croire que les Bréautins et Bréautines n’en disposent pas (de place bien sûr, tout le monde a droit à sa mairie !). Nous avons donc dû nous rabattre sous un abribus. Au menu, chips et sandwiches jambon-fromage amoureusement préparés par PE. En dessert, ce sera une pomme. Non pas le fruit, mais l’Ipod que nous avons mis sur les oreilles et qui nous a redonné du peps pour les kilomètres à venir.
Au détour d’un chemin, nous sommes tombés nez à nez avec un magnifique cochon. Visiblement fan de vélo, il nous a encouragé à sa manière en grognant.
Nos mollets furent mis à rude épreuve dans cette région très vallonnée et nous avons terminé notre parcours par une côte hors catégorie qui fit lâcher à David de superbes hurlements.
Le camp fut établi le soir au bord d’un lac avec un coucher effectif à 20h30.
